Né en 1996, dans une pauvre petite bourgade de Pologne, d'une mère américaine et d'un père polonais, il a connu les hauts et les bas de son pays natal. Très vite, la réalisation s'est faite que cette contrée n'était pas faite pour sa mère, se destinant pour des choses que les femmes n'avaient guère le droit d'y imaginer. Elle emporta alors son enfant aussi roux que les blés, et fuit de l'autre côté de l'océan.
Jamais Jocelyn ne revit son père, ni ne le redemanda. Malgré l'emploi du temps dense de sa mère, elle fut toujours là pour lui, aimante, tendre. Elle l'avait ramené près des siens, et entouré de ses grands parents, il grandit comme un jeune arbre, vite, et avec force.
C'est déjà au primaire qu'il découvrit l'art du théâtre, l'amour d'apprendre de longs textes par cœur pour soustraire du papier la vie et la rendre tangible et malléable devant les spectateurs. Il était doué, et sa mère le comprit très vite, travaillant davantage pour lui payer des cours, lui offrant des opportunités rêvées pour s'élever. Mais pour Jocelyn le théâtre n'était pas ambition ni concurrence, c'était sa passion, sa folie, il l'aimait comme il aimait la chaleur de sa maison, le goût de la tarte aux pommes et la caresse du vent dans ses cheveux.
Il devint vite clair, que, bien qu'il fut doué pour tous rôles, il n'était qu'excellence dans les habits sombres dont se parent les scélérats. Thénardier, le Roi Lear, on lui offrit de bien hideux masques à vêtir qu'il porta à en faire blêmir ses compères de scène. Et pourtant, dès que ses dialogues s'achevaient, dès que coupure survenait, le personnage était immédiatement remplacé par ce splendide sourire, Jocelyn tout craché. Comment lui en vouloir d'interpréter de si cruelles personnalités, alors que son visage n'est que douceur, candeur et bonté ?
Et c'est alors qu'à la fin d'un énième spectacle, il les a vues. Elles sont venues lui parler et l'ont invité à rejoindre l'émission. Comment pouvait-il dire non à tant de bonnes volontés ?